J’ai participé à ce trail qui m’a donné du fil à retordre dès mon intention d’y participer. 

Je veux m’inscrire dès le fin décembre mais malheureusement, je suis plus de 400^ème sur liste d’attente. 

Je ne perds pas espoir mais n’attaque pas ma préparation à 100 %.

Les semaines passent et la file d’attente diminue progressivement jusqu’à arriver premier sur cette liste. Mais là plus de désistement. 

Je commence à désespérer et contacte l’organisation pour savoir si j’ai une chance de participer à l’aventure. Elle me rassure et me dit que j’ai toutes mes chances.

Je suis finalement pris le 29 janvier 2024 J. Il ne me reste moins de 2 mois pour me préparer mais ma motivation reste intacte et me lance dans l’aventure.

Je commence à faire 4 entrainements par semaine et tout se passe bien jusqu’à 15 jours de l’échéance.

Je pars pour une session de 20 kilomètres dans la côtière mais à 500 mètres de chez moi, je m’étale comme une crêpe sur un pavé. Je m’ouvre les 2 mains, le genou gauche et me fait un hématome osseux sur la fesse gauche. Une mamie à son balcon me demande si ça va et veut appeler les pompiers. Je lui dis que ça va, je rentre chez moi, je me change et repars courir.

Je fais 12 kilomètres et ça se passe… Les sensations et le mental ne sont pas très bons, mais je cours. 

Je prends malgré tout rendez-vous chez le médecin pour voir si tout va bien. 

Il me dit que ça va être juste pour être remis mais qu’il faut m’écouter :  Si je n’ai pas mal, je cours et si j’ai mal, j’arrête. 

Je poursuis donc l’entrainement mais à dose moins importante. Je fais des distances moins longues et plus de randonnés.

Les sensations ne sont pas tip top mais je continue la préparation.

Lors d’une sortie, je me retrouve nez à nez avec un gros chien qui me saute dessus et me plante ses griffes dans la jambe qui n’était pas abîmée. La propriétaire me dit qu’il est gentil et qu’il voulait juste me dire bonjour…. Je suis ravi J.

On arrive à une semaine de la course et ne suis toujours pas remis. Je décide d’aller voir un ostéopathe.

Il travaille sur mon dos, mon genou, mon poignet. Il n’est pas inquiet pour la course mais pense que j’aurai mal vers le 40^ème kilomètre. 

Le week-end de la course arrive et la météo n’est pas de mon côté. Il y a une alerte pluie, vent, neige, orage. 

Je décide malgré tout de prendre le départ dans des conditions dantesques. 

Il est tombé plus de 70 centimètres de neige fraiche la nuit. L’organisation décide de modifier le parcours, car les conditions au sommet du Ventoux sont trop dangereuses. 

Je me mets en queue de peloton car j’ai toujours ma patte folle. 

On part à 08h15 avec une grosse dose de stress. 

Sur la première partie du parcours, il y avait tellement du monde que j’ai beaucoup, beaucoup marché. Il était impossible de doubler et de courir. Si j’avais su, je me serai mieux positionné.

Arrivée au premier ravito à 12 km sans bobo. La neige est là. On part pour plus de 15 kilomètres dans la neige fraiche. 

On est dans les bois et la neige nous tombe dessus avec les arbres des arbres. J’ai froid et chaud en même temps, drôle de sensation. 

Sur un appui, je glisse et tombe sur mon genou blessé. Je repars malgré tout.

Compte tenu des conditions, impossible pour la majeure partie des concurrents d’atteindre les barrières horaires. L’organisation décide donc de revoir le parcours en pleine course.

On arrive au deuxième ravitaillement et il commence à neiger fortement. Vivement que je descende plus bas pour me réchauffer. 

Je poursuis et il ne reste plus que 15 kilomètres à faire. Je commence à me sentir bien et peux enfin courir dans des singles en montée et en descente super sympa. Je m’éclate sur toute la fin du parcours. 

A deux kilomètres de la fin, un dernier cadeau attend les concurrents. On doit passer dans un tunnel qui mène dans une mare de 20 centimètres de boue. J’ai les pieds trempés et suis gelé. 

Allez dernière ligne droite, je repars à bloc et arrive enfin. Le chrono n’est vraiment pas bon mais j’ai malgré tout représenté le club de Balan."