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Tout débute à la suite de la dernière course club.
Avec les filles : Line, Mélanie, Héloïse et Cécile nous n’avons qu’une seule envie…. Vivre ensemble une course un peu folle.
Mel, toujours pleine de bonnes idées , nous propose différentes courses, toutes plus folles les unes que les autres : 220 Km en relais, etc… Le 25 novembre, elle publie sur le groupe des coureurs du dimanche, le flyer des « 24H de Bourg en Bresse ».
Je commence à cogiter, je recours seulement depuis un an suite à une grosse blessure. Je suis tentée par le challenge mais aurais-je le temps de préparer une telle course ? Ne vais-je pas réveiller mes douleurs du passé ?
Cécile franchie le pas en premier et s’inscrit sur le 24 heures. Nous ne pouvons pas la laisser seule dans cette épreuve !!!! Mélanie s’inscrit dans la foulée. Héloïse hésite, elle prépare déjà le trail des Maquisards. Avec Line, nous sommes plus mitigées, nous envisageons dans un premier temps de participer sous le format relais.
Finalement, après quelques jours de réflexion, nous décidons de nous inscrire sur le 12 heures solo. Nous arriverons pour encourager Cécile après ces 12 premières heures.
Très vite, beaucoup du club sont tentés par l’aventure. Ça va être un chouette moment !
Début janvier, nous commençons nos entraînements. Que de bons moments partagés ! Certains nous accompagnerons sur quelques sorties un peu folles : courir de nuit, courir en mode hamster. Il faut se préparer aux conditions imposées par la course.
Je profite de ce récit pour les remercier chaleureusement. C’est à tous ces moments-là et à tous ces conseils glissés lors de nos entrainements que je penserais pendant la course.
Début mars, tout s’écroule, la course est annulée. Nous n’avons pas fait tout ça pour rien ! Nous cherchons une course avec les mêmes formats, à la même période. Le corps ne pourra pas encaisser des semaines supplémentaires d’entrainement aussi élevé. Il y a les 24 heures de l’Isère à Tullins. Mais cette course ne propose pas les relais, ceux inscrits en équipe ne pourront pas nous suivre.
La date ne convient pas à tout le monde et Line ne sera pas présente à nos côtés ce jour-là. @Line tu n’étais pas là physiquement mais tu m’as accompagnée tout le long. J’ai beaucoup pensé à toi.
Inscription prise à Tullins, je fais connaissance avec le petit groupe qui fera briller les couleurs de l’ASC Balan le jour J : Yves, Stéphane, Tami sans oublier mes deux copines Mélanie et Cécile.
Petit à petit le groupe se forme et nous apprenons à nous connaitre. Nous aurons tout le temps de faire connaissance lors de notre dernière grosse sortie : 6 heures à tourner en boucle, tels des hamsters. Le groupe est formé et déjà je sens que ça va être une superbe aventure humaine. Je suis tellement heureuse d’avoir partagé cela avec vous ! Seul on va plus vite… ensemble on va plus loin, c’est pour vous les copains !
Le jour J arrive. Je suis pleine d’appréhension et d’excitation. J’ai hâte d’en découdre tel un hamster privé de roue. Je dois me prouver que je suis capable ! Et ça sera une bonne revanche sur cette affreuse blessure du passé et sur ces maux/mots que j’ai entendus si souvent pendant ma rééducation : « il faut peut-être envisager un autre sport ! ». Non ! Je veux me prouver que j’en suis capable et cette pensée ne me quittera à aucun moment pendant ces 12 heures.
En 12 heures, j’apprends à faire connaissance avec mon corps. D’ailleurs, nous n’avons pas toujours été d’accord lui et moi. J’avais même parfois l’impression de lutter contre lui et de devoir faire des compromis.
Le top est donné à 21H et 8 secondes. Oui j’ai oublié de vous dire, la veille j’apprends que, cette année, le niveau sera élevé, c’est la dernière étape pour être sélectionné pour les championnats du monde !
Je vais mener mon propre challenge : tenir 12 heures et franchir la ligne d’arrivée sur mes deux jambes.
Les 40 premiers kilomètres sont plutôt faciles. J’avance bien, je me sens bien, je me sens vivante….
Nous nous relayons successivement avec Mélanie sur la première et seconde place. Tout se déroule super bien, j’entends Mélanie me dire « Tu avances vite Delphine » et là c’est la chute ! Je trébuche et tombe. Je suis bien abimée mais je me relève rapidement et repars. Hors de question, d’abandonner. Très vite, je fais l’état des lieux : je me suis retournée 3 doigts dans la chute, arrachés deux ongles, un genou est douloureux et l’épaule est brûlée. Ouf ! le tee-shirt du club n’est pas abimé, ses couleurs doivent continuer de briller.
Je suis repartie et je cours. Très vite, mon esprit se fixe sur les douleurs. La carrosserie est rayée mais le moral aussi. Mon corps ne devient plus que douleur, je suis obligée de ralentir et j’abandonne Mélanie. Je me vois dégringoler dans le classement, je suis passée en troisième position. Je dois maintenir cette position coute que coute. Je veux être sur le podium.
Les tours s’enchainent, les visages se ferment, chacun souffre mais nous continuons de nous encourager à chaque fois que nous nous croisons. Je pense à tous les conseils que j’ai pu recevoir au cours de la préparation « allonge parfois la foulée pour casser le rythme ». Je l’ai fait Vincent, merci ! Tu as été essentiel dans cette préparation . Héloïse, je me suis souvent sourie à moi-même, juste pour envoyer des ondes positives à mon cerveau
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Nos accompagnateurs sont présents et nous motivent à chaque passage. L’avantage sur une boucle d’un kilomètre c’est que leurs visages souriants nous apparaissent souvent . Ils sont aux petits soins avec nous, nous encourage. Ils nous poussent.
Je confirme c’est une vraie aventure sportive mais également humaine.
Vers 3 ou 4 heures mon corps ne répond plus, je suis prise de vertiges, j’ai un hoquet qui ne me lâche pas depuis plusieurs heures, j’ai mal dans la poitrine, je me sens épuisée, je n’arrive même plus à marcher, j’ai froid, mon corps me lâche…
Je lutte et réfléchis pendant 3 boucles. Je veux finir cette course et la finir debout.
Je décide donc de m’arrêter complétement et de m’allonger 15 minutes. Grégoire et mon mari m’aide à me changer. Ils m’empilent je ne sais combien de couches de vêtements pour m’aider à me réchauffer ! Je tremble, les dents claquent mais je dois repartir….
J’entends les mots qu’on me glisse, tout d’abord ceux de mon mari : « marche, n’essaie plus de courir, marche, marche, marche ». Grégoire, qui me dit « ça va être dur jusqu’au ravitaillement principal mais après ça va repartir ».
Je repars, mes jambes sont verrouillées, je marche comme un robot mais je ne pense qu’à atteindre mon prochain but : le ravitaillement principal. Grégoire me l’a dit… après, ça ira mieux. J’ai envie d’y croire et je m’attache à cette idée. Je vois le stand, mes jambes se remettent à fonctionner progressivement mais impossible de recourir, j’essaie plusieurs fois sur 10 / 20 mètres mais ça ne passe pas. Finalement, je décide de marcher le plus vite possible. Si c’est la seule solution pour finir alors c’est ce que je dois faire.
Malgré ma pause, j’ai réussi à maintenir cette troisième place et à garder un certain nombre de tours d’avance sur la quatrième féminine.
Nous commençons à entendre les oiseaux, c’est bon signe. Je n’arrive plus à boire et manger mais je marche. Je fonds en larme mais je marche. Je pense à ma famille. Je crois que c’est ça être dans le dur !
J’ai l’impression que le soleil met trop longtemps à se lever. Je dois tenir !!!!
Enfin, il se lève, le paysage est magnifique.
Des copains m’appellent en vidéo pour m’encourager. Pour eux, je vais réussir à recourir sur quelques mètres.
Je pense à vous tous et je me dis qu’avec le soleil qui se lève, vous aussi vous allez vous lever et j’imagine tous vos messages d’encouragement. Ça me fait du bien au moral !
Je fais une superbe rencontre la dernière heure. Karine, inscrite sur le 24 heures. Elle aussi lutte contre son corps. Nous décidons de nous soutenir lors de cette dernière heure. Nous ne nous quitterons plus jusqu’à la fin. C’est ça aussi le sport, de belles rencontres !
Nous récupérons notre bâton de marquage. La fin approche… Nous commençons à entendre le décompte. Je lui demande de finir cette course en courant. Elle ne se sent pas et me dis d’y aller sans elle. Je lui réponds qu’ensemble nous allons y arriver. Je crois qu’elle est encore plus mal que moi. Je ne vais pas l’abandonner maintenant. Nous allons courir ensemble la dernière minute.
Ça y est les 12H ont sonné. Je finis sur la troisième marche du podium féminin. J’ai réussi malgré ma chute. Je suis fière d’y être arrivé !
Toutes les cases sont cochées : podium féminin, nombre de km espérés atteints.
Mais ce que je retiens avant tout c’est cette merveilleuse aventure humaine !!!!!
Delphine COURTOIS "
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